Analyse du Cycle de Vie : l’illusion de la conformité

A l’aube d’une CSRD plus ou moins simplifiée (voir les déclarations récentes de Stéphane Séjourné) et recentrée sur des indicateurs quantitatifs (position du Mouvement Impact France), l’approche hashtag#produit (le fameux scope 3 dans les bilans GES ou les questions de chaine de valeur dans les démarches RSE) devient stratégique.

Quel outil et quelle méthode utiliser ?

L’Analyse du cycle de vie (ou ACV) propose, par l’intermédiaire de nombreux prestataires, une solution clef en main et visuelle : des chiffres et des histogrammes. Malheureusement, l’analyse des normes (autre sujet qui devrait intéresser les entreprises soucieuses de conformité) ne conduit pas toujours à cet outil, voire incite à une grande prudence.

Les normes ISO ou européennes proposent plutôt la pensée en cycle de vie (ou PCV) qui permet de palier les manquements méthodologiques de l’ACV générique, et bien documentés dont notamment (et entre autres) :

• l’absence de seuils,
• l’absence de spatialisation
• l’absence de temporalité
• l’absence de contraintes…

Etonnant de constater qu’alors que les normes de l’ACV ne sont PAS certifiables, divers prestataires, dont parfois les méthodes sont validées par des organismes de certification, utilisent des termes mensongers pour faire passer comme conformité une méthode qui a tout son intérêt dans un panel d’outils et d’analyse, mais ne peut se substituer à une véritable démarche scientifique.

Il est temps peut-être de simplifier la CSRD mais de clarifier également l’approche produit.

L’ACV est par nature une méthode mouvante, l’écoconception ne peut rester par destination, quant à elle, une démarche molle…

Nous avons besoin d’un objectif clair. Utiliser des outils, mesurer n’est pas suffisant pour traiter des limites planétaires…

Il est temps de régénérer !

Un exemple de mauvaise pratique :